Voici la suite (2/2) de l’élaboration de mon avant-dernier tableau à l’acrylique, “Prelude to childhood”, qui pourra vous servir de tuto.

Alors , pourquoi “Prelude to childhood” ?
Comme vous allez le voir, tout est lié (quel suspens !)

Concernant ce qu’il y avait au précédent épisode, nous avions le tableau suivant :

(Petit rappel : vous pouvez cliquer sur les images afin de les voir en plein écran)

Et voici donc ce qui manquait, et qui justifie le nom surprenant de ce tableau :

UN BIBERON STELLAIRE !
Quoi, vous ne le voyez pas bien ? alors regardez celle ci-dessous

Alors pourquoi un biberon stellaire ? Et d’où vient cette idée « co(s)mique » ?
En fait c’est très simple. Lorsque je cherchais quel élément central je pourrais mettre au centre de ce tableau, l’univers déjà présent me faisait beaucoup penser à mes lectures d’Arthur C. Clarke. Ce coté spatial, mystérieux… Du coup, je me suis rappelé de son œuvre majeure, “Rendez-vous avec Rama” (titre original : “Rendezvous with Rama“), que j’avais énormément appréciée.
Pour la petite info, il s’agit de la découverte dans l’espace d’un gigantesque cylindre métallique (50km de long par 20km de diamètre), sans aucun doute de conception extra-terrestre. Une mission terrestre s’ensuit pour aborder l’engin, et y découvre un monde vivant et habité à l’intérieur. Du grand art !
Du coup, c’est à ce cylindre que j’ai pensé. Mais il était hors de question d’en faire un, vu qu’il ne s’agit pas ici de faire la couverture d’un livre (qui soit-dit en passant peut être magnifique). Je voulais rendre un hommage, faire un clin d’œil, mais surtout amener quelque chose de surprenant et curieux dans mon œuvre. J’ai donc pensé “cylindre”, mangé “cylindre”, dormi “cylindre”, bu “cylindre”, jusqu’à ce que je repense à mon thème de prédilection : mon bébé Nathan. Du coup, “cylindre”, “bébé, et bien cela me donne… “Biberon” ! Tout ce tient, Eurêka ! ! !

Évidemment, je ne me suis pas arrêté là. Le biberon, c’est sympa, mais je voulais lui donner un contraste particulier dans la peinture.
Du coup, j’ai cherché à lui mettre un coté graphique décalé, avec un traitement très dessin-animé.

Enfin, après de nombreuses retouches apportées, telles que les autres grandes bulles/reflets, renforcement du relief du Biberon, etc., voici le résultat final :

En bonus, une photo de l’atelier où j’ai le plaisir de peindre :

Voilà, vous savez tout, enfin presque
Effectivement, pourquoi ce titre “Prelude to childhood” (Prélude à l’enfance) ?

Et bien en raison de 2 nouvelles écrites par le fameux Arthur C. Clarke.
En effet, mon tableau m’ayant beaucoup fait penser à l’ambiance de ses livres, j’ai redécouvert qu’il en avait écrit deux, “Prelude to Space” (Prélude à l’Espace) et “Childhood’s End” (La Fin de l’Enfance), au titre particulièrement évocateur et dont les thèmes me parlent tout particulièrement.

• “Prelude to Space” (Prélude à l’Espace) est une nouvelle écrite en 1947. Elle raconte les événements qui ont précédé le lancement de Prométhée, premier vaisseau spatial au monde capable d’atteindre la Lune. Elle a été écrite avant les missions Apollo (sur la Lune) et décrit la vision que le voyage dans l’espace Voyage est réaliste et à la portée de la population.
• “Childhood’s End” (La Fin de l’Enfance) est une nouvelle de 1953, qui décrit une histoire imaginaire de la race humaine. Le nationalisme, les préjugés raciaux et de cruauté envers les animaux y sont interdits. La course à l’espace est la principale compétition entre les grandes puissances. Mais elle est stoppée lorsque des vaisseaux se positionnent précisément au-dessus des principales villes de la Terre… Après une semaine, les extra-terrestres annoncent dorénavant superviser les affaires internationales pour empêcher l’extinction de l’humanité. Comme des seigneurs, ils apportent la paix, mais l’humanité n’est plus indépendante et exclue de certaines activités comme l’exploration spatiale. Évidemment, le doute s’installe parmi certains…

Le titre de mon tableau est donc un mélange de ces 2 titres et m’a donné “Prelude to Childhood” (Prélude à l’Enfance), ce que je trouvais très poétique.
Voilà !