Tuto pour un portrait réaliste

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Découvrez ce mardi un tuto simple pour la réalisation d’un portrait réaliste au crayon graphite.

Les conseils que je vais vous donner ici sont particulièrement applicables à l’utilisation du crayon graphite.
Comme d’habitude, il faut aller du global au détail. À chaque étape, vous devez vous assurer que l’ensemble reste cohérent, qu’il n’y a rien de dissonant. Et si votre instinct vous dit qu’un élément n’est pas tout à fait correct, corrigez-le tout de suite. Quitte à le gommer pour le reprendre, et ce à n’importe quelle étape.

Au crayon graphite, le travail global est simple. Il suffit de monter progressivement en valeurs, en contrastes. On commence léger avec un crayon H, puis au fur et à mesure on monte dans le gras, avec un crayon HB (le standard), puis du 2B, du 6B et finir les éléments les plus marqués avec du 8B.
Attention ! Il faut tenir le crayon de façon légère, pas comme un stylo. Laissez de la longueur entre la pointe et vos doigts, pour que la pression ne soit pas trop forte et que le geste reste fluide. Prenez plutôt le crayon par le bout.


Pour le portrait d’aujourd’hui, la volontaire cette fois-ci s’appelle Lori Moore, 32 ans. Vous pourrez la retrouver dans l’ouvrage “Facial Expressions” de Mark Simon. Apparemment, quelque chose a fâché Lori, l’obligeant à s’arrêter brusquement dans ses activités. Donc Lori pile.

Tout d’abord, repérez avec un crayon H les formes principales, les masses. Placez le nez, les yeux, la bouche, en faisant attention aux rapports qu’ils ont les uns avec les autres (repérez les coins de la bouche par rapport au coin des yeux, etc.).
Observez sur la photo comment je tiens mon crayon.

 Vous pouvez ensuite, avec un crayon HB, commencer à dessiner les éléments, sans rentrer dans le détail.

Continuez à placer les masses, les éléments. Dans mon cas à ce stade, un truc me chafouine mais je ne sais pas encore ce que c’est. Je continue donc, mais je garde à l’esprit que quelque chose cloche.

Montez en valeur avec du 2B. Vous pouvez commencer à hachurer sans trop appuyer. Pourquoi ? Pour pouvoir estomper ces zones par la suite.

Comment estomper, adoucir des zones ? Et bien grâce à un estompe. Un estompe est un rouleau de papier poreux fin, légèrement pointu aux deux extrémités. Il peut être utilisé pour mélanger du fusain, de la sanguine, des barres de peinture pastel, etc. Il permet d’adoucir le dessin et de faire des fondus en frottant le dessin avec.

À ce stade, j’ai trouvé ce qui me dérangeait sur le travail en cours. Sur la photo de l’étape 4, cela peut sembler évident, mais quand on a le nez dans le dessin, ça l’est beaucoup moins. D’où l’intérêt de régulièrement prendre de la distance avec son travail en cour, en l’éloignant de soi.
Il s’agissait principalement des yeux, que j’avais fait trop rapprochés. Je les ai donc gommés, et refait.
En dessin il ne faut pas faire de chichi.

Et pareil pour le nez, que j’ai fait trop court. Allez hop, on gomme ! Même si cela n’a pas l’air de faire plaisir à la dame.

Vous pouvez aussi continuer à accentuer les valeurs en utilisant du 6B.
Une fois les corrections faites (en mélangeant HB, 2B et 6B en fonction des besoins), vous pouvez continuer sur les cheveux. Progressivement, toujours en tenant le crayon par l’extrémité afin de rester léger.

Une fois le visage fait, le fond peut être attaqué ainsi que le reste du corps. Pourquoi faire ceci à la fin alors que c’est en général le contraire en peinture ? Parce qu’au crayon graphite, on ne superpose pas les couches, on les renforce. Ainsi, faire le fond et le reste du corps en dernier permet ici de ne pas se salir la main et la feuille lorsque l’on travaille le visage.
Au passage, j’ai corrigé sa dentition du bas qui n’était pas assez marquée.

Enfin, découpez au cutter le portrait au bon format, collez-le sur une plus grande feuille et voilà ! C’est fini !


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